« Dix-huit ans après la fin d’un conflit qui a duré dix ans, et après plusieurs tentatives précédentes pour finaliser une telle législation, les victimes de violations des droits humains sont désormais plus près de connaître la vérité, d’accéder à la justice et d’obtenir réparation», a déclaré M. Türk.
Le projet de loi d’amendement, intitulé le La loi sur les enquêtes sur les personnes disparues forcées, la Commission vérité et réconciliation, vise à garantir la vérité et la responsabilisation pour les graves violations des droits humains commises par toutes les parties pendant la guerre civile au Népal.
La commission supervisera également les efforts de médiation et fera des recommandations au gouvernement pour fournir des réparations, des secours et un soutien aux victimes et à leurs familles.
Guerre civile
La guerre civile au Népal a opposé l’Armée royale népalaise et le Parti communiste du Népal de 1996 à 2006. Elle a été caractérisée par d’importantes violations des droits de l’homme, qui ont entraîné la mort de 13 000 personnes et la disparition de 1 300 personnes.
Tout au long de la guerre, le bureau des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) documenté homicides illégaux, disparitions forcées, torture, arrestations arbitraires, violences sexuelles, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les deux parties.
Le conflit s’est terminé par un accord de paix qui a conduit à l’abolition de la monarchie et à l’établissement d’une république fédérale démocratique au Népal. L’accord de paix garantissait également que les parties s’engageaient à établir la vérité et à garantir que les victimes reçoivent à la fois justice et réparations.
« Exemple mondial » de transition pacifique
En saluant l’adoption de la nouvelle loi sur la justice transitionnelle, M. Türk a félicité le Népal d’être devenu « un exemple régional et mondial de transition pacifique réussie vers une gouvernance démocratique, constitutionnelle et fédérale ».
Il a affirmé que son bureau est prêt à aider le gouvernement du Népal et son peuple à faire avancer « cette phase cruciale du processus de paix ».
« La justice transitionnelle est un instrument puissant pour briser les cycles de violence et d’impunité, et une occasion unique de revenir sur certaines des inégalités et des discriminations enracinées qui ont conduit au conflit », a conclu le chef des droits de l’homme.