La survivante de l’atrocité des Rohingyas Maung Sawyeddollah a déposé une plainte auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis contre Meta pour son rôle présumé dans la promotion de la propagation du contenu incitant les attaques contre les Rohingyas au Myanmar, selon un communiqué publié par Amnesty International jeudi.
Dans la plainte, Maung Sawyeddollah a demandé à la SEC d’enquêter sur les violations de Meta des lois sur les valeurs mobilières. Il a accusé la société de faire de fausses déclarations à ses actionnaires concernant son implication dans l’alimentation des attaques violentes ciblant les Rohingyas en 2017. De plus, Sawyeddollah a affirmé que malgré les avertissements de la société civile sur le risque d’utiliser Facebook pour promouvoir la violence contre les Rohingyas, Meta a continué de dissimuler ces risques et avertissements de ses actionnaires.
Les lois sur les valeurs mobilières sont un ensemble de réglementations qui visent à garantir que les investisseurs reçoivent des informations précises et nécessaires sur le type et la valeur des intérêts considérés pour l’achat. La Securities Exchange Act de 1934 identifie certains types de conduite sur les marchés et exige que certaines informations soient données aux actionnaires d’une société comme une condition préalable à la sollicitation de votes.
Soutenant le procès, Amnesty International a ajouté que Meta a refusé une proposition des actionnaires visant à effectuer une évaluation de l’impact des droits de l’homme et à établir un comité interne pour superviser la politique des droits de l’homme de l’entreprise.
Amnesty International a en outre ajouté que Meta n’a pas réussi à appliquer ses normes communautaires au Myanmar en permettant la diffusion du contenu anti-rhingya sur Facebook dans la période 2017. Le groupe de défense des droits a décrit la politique de modération du contenu de Meta comme un échec, citant le nombre insuffisant de insuffisance Les modérateurs de contenu et les choix de budgétisation et de dotation de l’entreprise sont les raisons des lacunes. Le rapport du groupe en 2022 a également révélé que Meta utilisait des algorithmes qui ont augmenté et favorisé le contenu incitant à la violence, à la haine et à la discrimination contre les Rohingyas.
Ces dernières années, Meta a fait face à diverses actions réglementaires, notamment des interdictions d’activité et des amendes pour un mauvais stockage de données. Plus tôt ce mois-ci, la société a annoncé la fin de ses programmes de vérification des faits, citant des inquiétudes concernant le «sur-censure» sur ses plateformes. Cette décision a suscité les critiques du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a souligné le rôle de Meta dans l’incitation à la violence grâce à la propagation du contenu haineux et de la désinformation sur ses plateformes de médias sociaux.