Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies (OHCHR) a condamné jeudi le nombre de morts sur les civils au Soudan. La déclaration fait suite aux combats intensifiés entre les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF) à Khartoum et au-delà.
La déclaration a indiqué que les deux parties ont ignoré le droit international humanitaire à Khartoum et dans les environs, la capitale du Soudan. L’agence a suggéré que les combattants du RSF et les combattants affiliés à la SAF ont pillé les fournitures civiles et ont commis des détentions arbitraires et des exécutions sommaires pendant le conflit.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a également signalé qu’une grève de drone dans la région d’Imtedaad Nasir d’East Khartoum a tué mardi cinq femmes et en a blessé plusieurs autres. Un jour plus tôt, des bombardements d’artillerie à Karari, au nord d’Omdurman, ont tué plusieurs personnes et laissé plus de 40 blessés, y compris les enfants. Les zones résidentielles sont de plus en plus ciblées, aggravant davantage la crise humanitaire.
En dehors de la capitale, les conditions du nord du Darfour sont devenues catastrophiques. Les affrontements armés dans et autour d’El Fasher ont déplacé des milliers de personnes, forçant beaucoup à fuir au camp de Zamzam. L’OCHA a rapporté que les points de contrôle entourant le camp bloquent les mouvements civils et coupent l’accès à la nourriture, à l’eau et aux fournitures médicales. Les agences d’aide sont dépassées et sans intervention immédiate, la crise semble s’approfondir. L’ONU a mis en garde contre la crise de la famine dans le nord du Darfour en février 2025, après une récente attaque lancée par des combattants RSF contre les villages de l’État du Nil blanc.
Le principe de distinction est l’une des doctrines les plus fondamentales du droit international humanitaire. La doctrine exige que toutes les parties contradictoires distinguent les civils et les combattants et que les opérations militaires ne peuvent être dirigées que des combattants et des infrastructures militaires. Des violations graves du principe peuvent constituer un crime de guerre selon le statut de Rome.
De même, l’ONU a mis en garde contre la détérioration de la crise humanitaire au Soudan le 11 mars. Le conflit intense a forcé le programme mondial des Nations Unies pour suspendre temporairement son assistance humanitaire. L’Union africaine a décrit le Soudan comme étant confronté à l’une des pires crises du monde.