Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme a appelé mercredi le soutien aux défenseurs des droits de l’homme en République démocratique orientale du Congo.
L’expert de l’ONU Mary Lawlor a reconnu la situation de détérioration de la RDC. Lawlor a affirmé que «les défenseurs des droits de l’homme dans la RDC orientale sont actuellement à risque extrême de représailles pour leur travail des droits de l’homme». Le Rapporteur spécial a également reçu des informations sur les plans de M23 Rebels pour appréhender une liste des défenseurs des droits de l’homme. Les individus sont destinés à documenter et à dénoncer les violations des droits de l’homme commises par le groupe armé M23. Lawlor a exhorté la communauté internationale à soutenir les défenseurs des droits de l’homme dans la région, fournissant un soutien aux délocalisations temporaires.
Lawlor soutient qu’en tant que militants des droits de l’homme, menacés et sont ciblés par des groupes armés et des criminels violents, «les victimes n’ont personne vers qui se tourner».
Le Rapporteur spécial des Nations Unies a également spécifié les dangers de la violence sexuelle rencontrés par les femmes défenseurs. Lawlor mentionne: «Nous savons que la violence sexuelle et basée sur le genre liée aux conflits dans la RDC orientale est endémique et que les femmes qui prennent position contre les violations des droits de l’homme dans de tels contextes et deviennent visibles par leur travail, en portent souvent le plus gros». Dans les zones rurales isolées, les militants des droits de l’homme supportent d’autres risques. Ces individus sont confrontés à des meurtres, à des disparitions forcées et à une torture, équivalant à des violations possibles des articles 6, 7 et 9 de l’Alliance internationale sur les droits civils et politiques (PICPR). La RDC a accédé à cette alliance en 1976.
L’escalade des conflits dans la RDC a provoqué une détérioration de la situation humanitaire. Les rapports incluent les violations des droits de l’homme contre les enfants, la violence sexiste et les menaces pour le pouvoir judiciaire et les militants. Les attaques contre les civils ne sont pas les seules violations du droit humanitaire en RDC, car les hôpitaux sont également ciblés par les rebelles de M23. En février, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution condamnant les attaques des rebelles M23. De plus, la résolution a exhorté les forces rwandaises à se retirer de la RDC.