Un rapport de l’ONU trouve les droits des femmes sous attaque à mesure que la discrimination fondée sur le sexe persiste.
Trente ans après que les dirigeants mondiaux se sont réunis pour créer un plan pour l’égalité des sexes, un nouveau rapport des Nations Unies montre que les progrès sont confrontés à une résistance sérieuse. Les droits des femmes et des filles sont contestés et la discrimination fondée sur le sexe continue de façonner les économies et les sociétés du monde entier.
Le rapport, publié par l’agence des Nations Unies dédiés aux droits des femmes, a révélé que près d’un quart des gouvernements dans le monde ont déclaré l’opposition aux efforts d’égalité des sexes l’année dernière. Ce nombre est probablement une sous-estimation, car de nombreux pays peuvent ne pas reconnaître ou signaler officiellement ces revers. Sarah Hendriks, directrice de la politique et du programme de l’agence, a expliqué que si la résistance aux droits des femmes n’est pas nouvelle, elle a augmenté à un rythme plus rapide, en particulier dans des endroits où les hommes ont traditionnellement occupé des rôles dominants.
Au total, 35 pays ont déclaré avoir éprouvé des efforts pour faire progresser l’égalité des sexes. Ces nations couvrent différentes régions et comprennent l’Espagne, l’Allemagne, le Canada, les Pays-Bas, les Philippines, le Brésil, le Pérou, le Liban, la Jordanie, la Tunisie, l’Australie, la Mongolie, l’Afrique du Sud, le Mali et le Zimbabwe. Cette opposition croissante est une préoccupation pour ceux qui travaillent à protéger les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies.
Bien qu’il y ait eu des gains dans des domaines tels que l’éducation pour les filles et l’accès à la planification familiale, de graves menaces demeurent. Le rapport a souligné que toutes les dix minutes, une femme ou une fille est tuée par un partenaire ou un membre de la famille. Les cas de violence sexuelle dans les zones de conflit ont également augmenté, augmentant de 50% depuis 2022. Ces statistiques brossent une sombre image de la réalité que de nombreuses femmes sont confrontées malgré les efforts pour créer un monde plus égal.
Le rapport vient juste avant la Journée internationale de la femme, un temps destiné à reconnaître les réalisations des femmes et à souligner les défis qu’elles continuent de supporter. L’un des rappels austères de l’inégalité entre les sexes est le fait que seulement 87 pays ont jamais eu une femme leader. Cela souligne à quel point les barrières profondément ancrées restent dans les rôles politiques et de leadership.
Alors que les accords et politiques mondiaux ont été mis en place pour soutenir l’égalité des sexes, la réalité sur le terrain raconte souvent une histoire différente. De nombreuses lois existent pour protéger les droits des femmes, mais l’application reste incohérente. Dans certains endroits, les efforts visant à faire progresser l’égalité sont activement annulés, avec des politiques et une rhétorique qui cherchent à limiter les rôles des femmes dans la société. Ce recul ne se produit pas seulement dans les pays en développement, mais est également vu dans des pays à fortes institutions démocratiques.
Les structures sociales et économiques continuent de favoriser les hommes de plusieurs manières. Les femmes gagnent encore moins que les hommes en moyenne, assument la majeure partie des responsabilités de prestation de soins et confrontées et font face à de plus grandes obstacles à l’avancement professionnel. Dans de nombreux pays, les lois concernant la propriété, les droits parentaux et les libertés personnelles mettent toujours les femmes dans un désavantage. La montée en puissance du harcèlement en ligne et des attaques ciblées contre les femmes, en particulier celles des rôles de leadership, ajoute une autre couche de difficulté à parvenir à l’égalité.
Les défenseurs soutiennent que le changement réel nécessitera plus que de simples changements de politique – cela prendra une transformation culturelle et sociétale. L’éducation joue un rôle clé dans la modification des perceptions, mais il en va de même pour la représentation. Lorsque davantage de femmes occupent des postes de direction dans le gouvernement, les affaires et les médias, il remet en question les stéréotypes obsolètes et crée des opportunités pour les générations futures.
Malgré les revers, il y en a beaucoup qui continuent de faire pression pour les progrès. Les organisations de base, les militants et les dirigeants s’efforcent de protéger et d’élargir les droits des femmes et des filles. De nombreux jeunes, en particulier dans les régions où les rôles traditionnels de genre ont été profondément ancrés, remettent en question ces normes et exigent un avenir plus égal.
Les prochaines étapes de la lutte pour l’égalité des sexes nécessiteront de la persistance. Les gouvernements, les entreprises et les communautés doivent travailler ensemble pour s’assurer que les progrès ne sont pas seulement maintenus mais renforcés. Le contrecoup contre les droits des femmes montre que les gains ne sont jamais garantis et sans effort continu, il existe un risque de reculer.
Alors que le monde marque une autre Journée internationale de la femme, le rapport rappelle que la lutte pour l’égalité des sexes est loin d’être terminée. L’objectif reste le même: un monde où les femmes et les filles ont les mêmes opportunités, les mêmes droits et les protections que les hommes. Que cet avenir devienne une réalité dépendra des choix faits aujourd’hui.
Sources:
Les droits des femmes sont attaqués 30 ans après que les dirigeants ont adopté un plan pour l’égalité, dit l’ONU
Reverse mondial pour les droits des femmes: le rapport de l’ONU révèle une réaction croissante et des appels à une action urgente