La Cour suprême du Canada a autorisé la demande de révision judiciaire de la nation métis – Saskatchewan (MNS) de l’examen judiciaire des approbations du permis d’exploitation du gouvernement de la Saskatchewan. Le tribunal a jugé que la demande, avait commencé en 2021, n’était pas un abus de procédure parce que la procédure précédente entre les parties n’avait pas abordé le différend en l’espèce.
Il s’agit du troisième litige entre la Saskatchewan et le MNS, l’organisme autonome pour Métis au Manitoba. Les trois litiges concernent les droits autochtones et l’obligation de consulter. Les antécédents de contentieux des deux parties ont provoqué des abus d’allégation de processus du gouvernement de la Saskatchewan.
Le gouvernement de la Saskatchewan a fait valoir que deux procédures antérieures en cours de 1994 et 2020 traitaient la même question juridique: l’obligation de consulter. La position du gouvernement était que les procédures duplicatives «gaspilleraient les ressources, risqueraient de résultats incohérentes et rendront compte l’administration de la justice».
Le juge Rowe, écrivant pour une cour unanime, a rejeté les arguments du gouvernement. Il a constaté que l’action de 1994, qui a été suspendue, «n’est pas dispositive» de la question dans le cas actuel. Il a également déterminé que si les procédures 2020 et 2021 ont un chevauchement clair, ils soulèvent chacun des questions différentes concernant l’obligation du gouvernement de consulter et, en tant que telles, n’étaient pas duplicatives.
Avant cette procédure en 2021, le MNS a affirmé le titre et les droits autochtones en 1994 et 2020 contre le gouvernement de la Saskatchewan. Le différend de 1994 a été suspendu en 2005 en raison de l’échec de MNS à produire des documents ordonnés par le tribunal. Le différend de 2020 est en cours avec une décision en attente. Tous les trois traitent, entre autres, le devoir du gouvernement de la Saskatchewan de consulter le MNS.
Au Canada, l’obligation de consulter est une obligation imposée aux gouvernements fédéral et provincial. Il oblige la Couronne à consulter des groupes autochtones lorsque la Couronne envisage une conduite qui peut nuire aux droits ou titres autochtones existants que le gouvernement est au courant. Dans ce cas, la conduite en question est l’approbation des permis d’extraction.
Cette obligation est enracinée dans l’honneur de la Couronne, élaborée dans l’affaire historique, Haida Nation contre la Colombie-Britannique (ministre des Forêts), qui a réitéré que le gouvernement devait agir honorablement dans toutes ses relations avec les peuples autochtones, y compris des tentatives de bonne foi de répondre aux préoccupations autochtones grâce à la consultation.
De plus, le Canada a ratifié la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) dans le droit canadien en 2021. La législation ratifiée a également affirmé le devoir du gouvernement de consulter les peuples autochtones.