Les procureurs ont annoncé dimanche qu’ils avaient officiellement arrêté et inculpé le président Yoon Suk Yeol pour avoir dirigé une insurrection, selon les médias locaux. Avec cet acte d’accusation, Yoon sera détenu pendant six mois alors qu’il subira des procédures de procès pénales.
Les procureurs ont accusé Yoon de diriger une insurrection et de complot avec des hauts responsables militaires pour empêcher les législateurs de voter à l’Assemblée nationale. Avec cet acte d’accusation, Yoon rejoint le ministre de la Défense Kim Yong Hyun qui a été inculpé de charges d’insurrection similaires en décembre et attend son procès.
Yoon First a été placé en garde à vue le 15 janvier pour être interrogé par les enquêteurs pour son rôle présumé dans la direction d’une insurrection. Les procureurs ont par la suite demandé un mandat d’arrêt officiel pour insurrection. Le mandat d’arrêt a été approuvé dimanche dernier et Yoon est resté en détention préalable. Cependant, les enquêteurs ont transféré l’affaire au bureau des procureurs du district central de Séoul en raison du manque de coopération de Yoon. L’accusation a ensuite demandé des extensions de la période de détention pour interroger Yoon, qui ont été refusées par les tribunaux. À ce titre, l’accusation a déposé cet acte d’accusation officiel avant l’expiration de sa période de détention.
Yoon a constamment nié avoir ordonné l’arrestation de législateurs lorsqu’il a déclaré la loi martiale le 3 décembre et que sa déclaration de droit martial était dans sa prérogative présidentielle.
Cela marque un tournant important depuis la déclaration de droit martial du 3 décembre de Yoon. Il a été destitué deux semaines plus tard et suspendu de ses fonctions présidentielles. L’article 65 de la Constitution de la Corée du Sud prévoit que la destitution n’est pas terminée jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle de Corée n’arrive pas au dossier dans les 180 jours. Les procédures judiciaires liées à la destitution sont distinctes des accusations criminelles. Yoon, maintenant en prison, reste encore président du pays jusqu’à ce que le tribunal approuve la requête en destitution.