Le Comité pour protéger les journalistes (CPJ) a exhorté les talibans à soulever son interdiction restrictive sur la diffusion des programmes politiques et économiques par les médias afghans locaux vendredi. Selon le CPJ, l’interdiction comprend toutes les conversations politiques et économiques en direct et enregistrées, exigeant que ce type de contenu obtienne l’autorisation préalable des responsables des talibans avant la diffusion.
L’interdiction reflète une tendance à une censure accrue des médias sous le contrôle des talibans, qui a considérablement restreint la presse et les libertés d’expression en Afghanistan. La mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan a noté une baisse significative des libertés des médias depuis la prise de contrôle des talibans en 2021. Human Rights Watch a documenté plusieurs incidents où les journalistes ont été harcelés, détenus et physiquement maltraités pour avoir tenté de couvrir des questions sensibles. Amnesty International a également détaillé la détention arbitraire par les talibans des journalistes et la fermeture des médias dans le cadre d’une répression plus large de la liberté d’expression.
Le droit international protége le droit de poursuivre, d’obtenir et de partager des informations et des idées via n’importe quel support. Ces droits sont garantis en vertu de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de l’alliance internationale sur les droits civils et politiques, auxquels l’Afghanistan est signataire. La censure des médias des talibans a été confrontée à des critiques mondiales, les observateurs préoccupés par la baisse des droits civils et la réduction des valeurs démocratiques fondamentales. Le CPJ et divers groupes de défense des droits de l’homme ont souligné la nécessité d’interventions mondiales à obliger les talibans à se conformer aux normes internationales des droits de l’homme.