Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est exprimé vendredi concernant l’escalade récente de la violence dans la République démocratique du Congo (RDC), en particulier dans le nord du Kivu et le sud du Kivu, où le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda poursuit son offensive.
Selon l’ONU, «Depuis le 26 janvier, près de 3 000 personnes ont été tuées et 2 880 blessés lors des attaques par le M23 et leurs alliés avec des armes lourdes utilisées dans des zones peuplées, et des combats intenses contre les forces armées de la RDC et de leurs alliés.»
L’ONU a averti que les combats se déroulaient près des zones urbaines et des camps de personnes déplacées en interne (PDI), exacerbant la situation humanitaire déjà désastreuse. Au moins deux de ces camps ont été bombardés, et plusieurs autres vides de force ou fermés, laissant les familles déplacées sans abri ni protection.
Selon un communiqué des experts des Nations Unies jeudi, la crise humanitaire de l’est de la RDC s’est aggravée, avec de graves pénuries de nourriture, d’abris, d’électricité et d’eau propre, ce qui augmente le risque de flambées infectieuses. Les installations médicales sont dépassées et il y a des rapports de pillage généralisé des installations humanitaires, du déni de l’accès humanitaire et de l’augmentation de la violence sexuelle contre les femmes et les filles.
M. Türk a souligné le bombardement des hôpitaux à Goma et une pause de prison de masse à la prison de Muzenze, entraînant le viol et le meurtre de détenus. Le haut-commissaire des Nations Unies a déclaré: «Je suis horrifié par la propagation de la violence sexuelle, qui est une caractéristique épouvantable de ce conflit depuis longtemps. Cela est susceptible de s’aggraver dans les circonstances actuelles. »
La RDC est riche en minéraux de conflit, qui ont longtemps été associés au financement des activités violentes, notamment des meurtres et des violations des droits de l’homme. Les États membres de l’ONU ont envisagé d’établir «une mission d’enquête sur les violations des droits extrêmes qui sont toujours commises dans les provinces de la RDC du nord du Kivu et du sud du Kivu».
Malgré le groupe M23 déclarant mardi un cessez-le-feu unilatéral pour des raisons humanitaires, des rapports ont émergé des offensives continues du groupe rebelle à Goma, dénoncés par le gouvernement congolais comme stratagème.