Le chef d’état-major de l’Air (CAS) de la Pakistan Air Force (PAF), le maréchal en chef de l’air (ACM) Zaheer Ahmad Babar, a rencontré le ministre chinois de la Défense Dong Jun à Pékin le mardi 08 avril 2025.
Selon le Global Times, la réunion de haut niveau s’est concentrée sur le renforcement de la coopération militaire bilatérale entre les deux nations au milieu des défis de sécurité régionaux en évolution.
Le ministre de la Défense, Dong, a souligné que la Chine et le Pakistan sont des partenaires coopératifs stratégiques «toutes temps» avec une «amitié incassable» qui a été renforcée malgré le déplacement de la dynamique internationale.
Il a mis en évidence des progrès significatifs réalisés par les deux militaires ces dernières années, en particulier dans la communication stratégique, les exercices conjoints et les échanges de personnel.
Dong a spécifiquement noté la signification croissante de la série «Shaheen (Eagle)» d’exercices aériens conjoints entre le PAF et la Force aérienne de l’armée de libération populaire (PLAAF).
Il a réaffirmé l’engagement de la Chine à travailler avec le Pakistan pour «renforcer davantage la communication et la coordination militaires, approfondir la coopération pratique dans divers domaines et maintenir conjointement la paix et la stabilité régionales et mondiales».
ACM Babar a décrit la relation pakistanaise-chinoise comme une pierre angulaire de la politique étrangère du Pakistan, soulignant que le Pakistan apprécie fortement l’amitié traditionnelle entre les deux pays.
Il a exprimé la volonté du PAF de renforcer davantage la communication, les échanges et la coopération institutionnelle avec la Chine tout en conservant des exercices conjoints de haut niveau et une formation pour relever les défis de sécurité en évolution.
Notes et commentaires
La réunion entre le PAF CAF et le ministre chinois de la Défense intervient au milieu de la dépendance croissante du Pakistan à l’égard de la technologie aérospatiale et de la défense chinoise pour ses efforts de modernisation.
Ces dernières années, le PAF a fait plusieurs acquisitions de haut niveau en provenance de Chine, notamment l’achat d’environ 20 combattants multi-rôles J-10CE.
Le J-10CE représente une mise à niveau significative des capacités pour le PAF, introduisant un combattant de 4,5 génération avec un radar à numérisation électronique (AESA) active (AESA) et le PL-15E, qui offre une portée indiquée de 145 km, ce qui en fait le missile d’air à air le plus long du PAF.
Le PAF a également investi massivement dans des systèmes de défense aérienne chinois, acquérant à la fois le système de missiles de surface à air à longue portée du HQ-9BE et le HQ-16fe à moyenne portée.
Ces systèmes forment des composants critiques du réseau de défense aérien intégré du Pakistan, offrant une couverture multicouche contre diverses menaces aériennes.
Dans le domaine des systèmes aériens sans pilote (UAS), le PAF a intronisé les drones de reconnaissance armés de l’aile de fabrication chinoise Loong II, améliorant ses capacités d’intelligence, de surveillance et de reconnaissance (ISR) tout en ajoutant des options de frappe de précision.
Peut-être le plus important, le PAF a exprimé son intérêt actif à acquérir un combattant furtif J-35AE de nouvelle génération de la Chine. Cette acquisition potentielle représenterait un moment de bassin versant pour le PAF, introduisant potentiellement les capacités de cinquième génération à sa flotte de chasseurs pour la première fois.
Ce schéma d’approvisionnement soutenu met en évidence un changement notable dans la stratégie d’acquisition de la défense du Pakistan.
Alors que le PAF se tourna historiquement aux fournisseurs occidentaux, en particulier aux États-Unis, pour la technologie militaire de pointe, la Chine est maintenant devenue à la fois le principal fournisseur du Pakistan en quantité et son principal moteur de capacité qualitative.
Cette transition représente une évolution significative dans la relation de défense pakistanaise-chinoise. Plutôt que de simplement fournir des alternatives aux équipements occidentaux, les systèmes chinois permettent désormais au PAF d’accéder à de nouvelles technologies et capacités qui seraient autrement difficiles à obtenir.