Le Premier ministre Serbie, Milos Vucevic, a annoncé mardi sa démission au milieu de manifestations en cours qui ont éclaté depuis l’effondrement d’un toit de la gare en novembre 2024. Vucevic et son gouvernement resteront en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau Premier ministre soit élu et qu’un nouveau gouvernement soit formé.
Milos Vucevic a expliqué lors d’une conférence de presse qu’il a pris cette décision «irrévocable» de démontrer sa responsabilité envers le peuple en tant qu’élu et de réduire les divisions et la tension croissantes au sein de la société serbe. De plus, il a annoncé que le maire de Novi Sad, Milan đuric, démissionnerait également de sa position, espérant que leurs démissions pourront rétablir la paix pour la Serbie pour reconstituer le dialogue politique et social.
Vucevic a ajouté que sa démission est venue en réponse aux attaques violentes de lundi contre la protestation des étudiants à Novi Sad, au cours de laquelle une fille a été blessée. Dans la nuit du 27 janvier, les étudiants protestants ont commencé un blocus 24h / 24 d’une grande autoroute à Belgrade lorsqu’un groupe d’hommes non identifiés a émergé des locaux du Parti progressiste serbe et a physiquement attaqué les manifestants. Le Premier ministre a souligné la nécessité d’arrêter les auteurs de cette agression et a noté le nombre croissant d’attaques qui ont ciblé les bâtiments du parti progressiste serbe. Il a expliqué que l’incident de la gare de Novi Sad avait été politiquement abusé de déstabiliser la Serbie en incitant la division et le conflit entre le peuple tout en entravant les efforts du gouvernement pour promouvoir le dialogue social.
Le ministre des Affaires étrangères de la Serbie, Marko đurić, a décrit la décision de Vucevic de démissionner comme un acte de «courage et de responsabilité», soulignant que le Premier ministre a priorisé les intérêts du pays avant tout.
Milos Vucecic a précédemment été le maire de Novi SAD de 2012 à 2022, au cours de laquelle la gare de la ville a subi des rénovations. En novembre 2024, la canopée de la gare s’est effondrée, entraînant la mort de 15 personnes. Cet événement a provoqué des manifestations généralisées en Serbie, appelant à la responsabilité des responsables et accusant des responsables gouvernementaux de corruption et de négligence. Les tensions se sont intensifiées entre les autorités serbes et le public, conduisant à la suspension des classes et aux demandes de démission de divers fonctionnaires, dont le Premier ministre Milos Vucevic.