Les protocoles d’accord avec Fincantieri, Damen Shipyards Group et Aselsan témoignent de la volonté du PN de trouver des partenaires industriels crédibles pour l’aider à mener à bien ses projets initiaux.
Par exemple, le protocole d’accord avec Fincantieri appelle à une recherche et un développement (R&D) conjoints et à des « collaborations potentielles basées sur des projets ». En d’autres termes, le MoU pose les bases d’un éventuel programme original, à l’instar d’initiatives comme la frégate de classe Jinnah, pour laquelle le PN a signé par exemple un accord de développement et de production conjoint avec l’ASFAT de Turkiye.
En comparaison, le protocole d’accord avec Damen Shipyards Group prévoit un accord visant à établir un centre de services local au Pakistan pour soutenir les navires construits par Damen opérant dans la région (probablement dans les zones entourant la mer d’Oman). Il s’agit à la fois des patrouilleurs offshore de classe Yarmouk (OPV) de la PN et, potentiellement, des opérateurs étrangers de navires Damen civils et/ou militaires.
En outre, le protocole d’accord avec Damen Shipyards Group appelle également à « la conception et le développement conjoints de nouveaux navires » pour le PN. Ainsi, à l’instar du MoU Fincantieri, l’accord avec Damen jette également les bases de programmes navals originaux pour le PN.
Enfin, le protocole d’accord entre le PN et Aselsan appelle à une R&D conjointe, à des transferts de technologie et à l’intégration de nouveaux systèmes dans le PN. Même si aucun détail spécifique n’a été fourni, on peut supposer que le protocole d’accord se concentrerait sur des questions liées à l’électronique navale, comme les capteurs, par exemple.
Outre les partenaires impliqués dans le PMSTP, le PN entretient également des relations de travail avec Leonardo, Paramount Group, Swiftships, Havelsan, Meteksan, STM et MBDA. Par conséquent, on peut s’attendre à ce que certains de ces fournisseurs adhèrent également aux initiatives PMSTP dans les années à venir.
Dans l’ensemble, la PN exploitera probablement ces accords comme moyens d’engager des fournisseurs étrangers pour des services de conseil, des services d’ingénierie, des intrants critiques et/ou – potentiellement – des partenariats pour de nouvelles applications navales, telles que de nouveaux combattants, navires auxiliaires et avions.
Actuellement, la PN a des besoins exceptionnels en matière de nouveau sous-marin d’attaque en eaux peu profondes (SWATS) et d’un navire de sauvetage et de sauvetage de sous-marins. En outre, on pourrait affirmer que la vision du PN d’une flotte de surface de 50 hommes pourrait également nécessiter un ou deux navires-citernes ou navires de soutien auxiliaires supplémentaires. Enfin, il existe également un potentiel pour des navires supplémentaires à rôle de niche, comme un nouveau navire de lutte contre les mines, entre autres.
Il est donc intéressant de noter que parmi les premiers partenaires du PN figurent sans doute certains des principaux concepteurs et constructeurs mondiaux des solutions susmentionnées. Par exemple, Fincantieri est un fournisseur reconnu de sous-marins, tandis que Damen est un fournisseur crédible de navires auxiliaires et de niche.