Dans Dead Below Deck de Jan Gangsei, une héritière disparaît de son superyacht et des images de sécurité la montrent se faire pousser, obligeant le principal suspect à prouver son innocence dans ce passionnant mystère en mer raconté dans l’ordre chronologique inverse. Continuez à lire pour la critique de Doreen.
Maggie Mitchell, lycéenne, se réveille un matin avec une terrible gueule de bois. C’est presque normal lors de vacances décadentes de Spring Break. Ce à quoi Maggie ne s’attend cependant pas, c’est de se retrouver accusée du meurtre d’un ami proche.
Giselle Haverford est la magnifique et riche fille du sénateur Robert Haverford. C’était son idée de passer les vacances de printemps à naviguer vers les îles Caïmans sur son yacht de luxe avec ses trois meilleures amies de l’école préparatoire : Maggie, Vivian Page et Emi Karousos. Le voyage, malheureusement, a été beaucoup plus étrange que ce à quoi Maggie s’attendait. Au lieu des habituelles plaisanteries adolescentes, les quatre filles se retrouvent coincées dans une impasse étrange, presque passive-agressive, alors que le poids de leurs secrets menace de se répandre au grand jour et de ruiner définitivement leur amitié.
À première vue, Maggie a le plus à perdre. Étudiante transférée à Andover Prep, elle est arrivée avec une aura de mystère qui l’a rapidement aidée à s’attirer les bonnes grâces des filles les plus populaires de l’école. Vivian est une influenceuse en herbe, tandis qu’Emi prend très au sérieux son rôle de meilleure amie de Giselle. Les quatre filles semblent être des adolescentes parfaitement normales. Maggie, cependant, sait mieux, compte tenu de tout ce qu’elle a abandonné pour arriver ici :
[P]Les gens ne changent pas vraiment du jour au lendemain, n’est-ce pas ? Cela se produit en degrés, si petits que vous réalisez à peine ce qui se passe. Jusqu’à ce que vous vous en rendiez compte, cette épée en mousse est rangée dans le placard, bosselée et ébréchée, perdue sous les poupées Barbie cassées et les vêtements qui ne leur vont plus. Et la personne dont vous aviez juré de ne jamais vous passer est quelque part, seule, de l’autre côté d’un vaste océan.
Ou que se passe-t-il si nous ne changeons pas vraiment du tout ? Et si grandir n’était guère plus qu’un retrait de nos couches protectrices, petit à petit, pour atteindre notre vrai moi ?
Et si c’était vraiment qui je suis ?
Un menteur.
Un voleur.
Un tueur.
Car Maggie est venue à Prep en mission. Rencontrer Giselle et son équipe faisait partie du plan. Elle est cependant presque certaine que tuer Giselle n’était pas ce qu’elle voulait. Si seulement elle pouvait se souvenir de ce qui s’est passé la nuit où Giselle a disparu…
Ce mystère de meurtre méticuleusement construit se déroule à l’envers, alors que Maggie doit fouiller dans ses propres souvenirs pour découvrir et révéler qui voulait vraiment se débarrasser de Giselle, avant de prendre elle-même la responsabilité d’un meurtre dont elle est (presque) complètement certaine de ne pas l’avoir fait. commettre. Entrecoupés de ses chapitres de points de vue se trouvent des extraits du journal de Giselle, ainsi que des articles et des transcriptions éclairants qui ajoutent des nuances et des rebondissements à l’épreuve de Maggie. Voici, par exemple, un extrait d’un entretien entre la police de Grand Cayman et Vivian, où les fissures dans les liens des filles prennent un nouvel aspect potentiellement sinistre :
GCPD : Alors, comment décririez-vous l’amitié de Miss Mitchell et Miss Haverford ?
VP : Eh bien, voyez, c’est ça le problème – je ne sais pas si je décrirais vraiment cela comme une amitié.
GCPD : Non ? Comment le décririez-vous alors ?
Vice-président : Plutôt [sound of fingernails clicking on the table] une obsession ?
GCPD : Intéressant. Donc vous dites que Miss Mitchell était obsédée par Miss Haverford ?
VP : Euh, non. Oui.
GCPD : De quoi s’agit-il ?
VP : Eh bien, peut-être qu’au début, Maggie était en quelque sorte obsédée par Giselle. Nous l’avons tous remarqué. Elle a même commencé à porter ses cheveux comme ceux de Giselle et à parler comme elle et tout ça. Mais alors…
GCPD : Alors ?
VP : Ensuite, eh bien, parfois, on aurait presque eu l’impression que c’était l’inverse.
Astucieux, diversifié et vraiment surprenant, Mort sous le pont se termine par l’un des dénouements pour jeunes adultes les plus vicieux que j’ai lus depuis longtemps. Jan Gangsei écrit ses quatre personnages adolescents avec à la fois verve et crédibilité, faisant d’eux chacun un objet d’envie ainsi qu’une personnalité imparfaite avec laquelle il n’est pas du tout difficile de sympathiser. Le suspense monte jusqu’au tout dernier mot venimeux du roman. Même si ce livre formidable n’a peut-être pas besoin d’une suite, j’ai absolument besoin de lire davantage de romans assurés et divertissants de cet auteur !
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