La Cour suprême du Canada a annoncé jeudi qu’elle entendait une contestation historique de la loi sur la laïcité du Québec, projet de loi 21. La loi a été adoptée en 2019 et interdit à certains employés du secteur public en postes d’autorité de porter des symboles religieux pendant ses fonctions.
Les articles 2 (a) et 15 de la Charte canadienne des droits et libertés. La section 2 (a) prévoit la liberté de religion et l’article 15 consacre les droits d’égalité. Le projet de loi 21 a été adopté par le gouvernement du Québec avec l’aide de la clause nonobstant en vertu de l’article 33 de la Charte canadienne des droits et libertés, ce qui empêche un tribunal de déclarer que la législation couverte par elle est sans force ou effet. Les articles 2 (a) et 15 de la Charte canadienne sont tous deux soumis à la clause nonobstant, permettant aux gouvernements de remplacer temporairement ces droits pendant une période de cinq ans (renouvelable indéfiniment).
Le projet de loi 21 est enraciné dans l’engagement du Québec envers la laïcité et a été défendu par le gouvernement provincial comme moyen d’assurer la neutralité religieuse de l’État, tandis que les critiques ont fait valoir que la loi cible de manière disproportionnée les minorités religieuses. De plus, il a été lié à des lois similaires dans des pays comme la France, la Belgique et la Suisse par les partisans.
En réponse à la dernière, le procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, a déclaré que son gouvernement «se battrait jusqu’au bout pour défendre l’acte concernant la Laicity de l’État». D’un autre côté, Harini Sivalingam, directeur du programme d’égalité de la Canadienne Civil Liberties Association, a déclaré lors d’une conférence de presse à Ottawa que ce qui est en jeu, c’est de savoir si les gouvernements peuvent «violer nos droits et libertés» sans aucune surveillance judiciaire. L’organisation mondiale sikh a salué la décision de la Cour suprême, le président Danish Singh disant:
La décision d’aujourd’hui de la Cour suprême du Canada d’accorder l’autorisation à l’appel est une occasion importante d’examiner les protections historiques et fondamentales pour les minorités religieuses et les limites de la clause nonobstant dans un cas où il a été armé de l’emporter sur les libertés fondamentales et de cibler de manière disproportionnée visible minorités.
Cette dernière contestation judiciaire intervient après que les tribunaux inférieurs, y compris la Cour d’appel du Québec, ont confirmé la loi en raison de l’utilisation par le gouvernement de la clause nonobstant. Cela survient également après que le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé en novembre qu’il était prêt à utiliser la clause nonobstant pour exiger que les médecins soient formés au Québec pour s’entraîner dans la province. En outre, le Conseil national des musulmans canadiens et l’Association canadienne des libertés civiles avaient annoncé leur intention de dégénérer l’affaire à la Cour suprême du Canada après la décision de la Cour d’appel du Québec en mars 2024. En outre, un rapport a noté une fracture générationnelle envers les attitudes envers Bill 21, avec des québécois plus jeunes exprimant moins de soutien à la loi. De même, cela survient après qu’il a été noté que la loi aurait un impact disproportionné sur les femmes. Cela intervient également après que le juge de la Cour suprême Mahmud Jamal a décidé de se récuser en entendant l’affaire afin que sa participation ne devienne pas une distraction pendant l’audience.
L’issue de cette affaire pourrait potentiellement affecter la façon dont les gouvernements des niveaux fédéral et provincial du Canada approchent en utilisant la clause nonobstant.