L’article 2244 de l’ancien code civil fournit une liste exhaustive des actes juridiques qui interrompent la période de limitation statutaire. Il s’agit notamment de l’avis envoyé par un avocat, dont l’envoi déclenche une nouvelle période de limitation d’un an.
Cette possibilité a été introduite par la loi du 23 mai 2013 pour tenter d’éviter les procédures judiciaires tout en permettant au créancier non rémunéré d’éviter une poursuite coûteuse.
Le but est d’encourager des règlements amicaux de litiges et de permettre au créancier d’assurer l’existence de son instrument de dette sans avoir à recourir, initialement, au bref d’un huissier de justice en cas de prescription imminente.
Cependant, afin de protéger les intérêts du débiteur d’une part et de maintenir la certitude juridique requise d’autre part, cette possibilité de prolonger la période de limitation d’un an est soumise à des conditions strictes et obligatoires énoncées à l’article 2244 de l’ancien code civil.
Dans une récente décision datée du 30 janvier 2025, le tribunal constitutionnel a réitéré les contours de l’une de ces conditions, concernant la précision et la justification des montants réclamés lorsque la réclamation concerne une somme d’argent. Ainsi, le tribunal confirme qu’un avis officiel qui quantifie la réclamation dans un euro provisoire ne répond pas au délai de prescription légal et n’interrompt donc pas le délai de prescription.
Par conséquent, le tribunal insiste sur l’importance d’une stricte respect des formalités établies par l’article 2244 de l’ancien code civil.
Cette décision récente n’est pas seulement l’occasion de se souvenir de l’utilité d’un avis officiel envoyé par un avocat, mais un rappel de vérifier les périodes de limitation applicables à vos réclamations potentielles.
Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez contacter l’équipe juridique de Cairn.