Les groupes de défense des droits Amnesty International et Human Rights Watch ont décrié vendredi l’ordre du gouvernement britannique qui a ordonné à Apple de lui donner accès aux données du cloud, affirmant que la décision «nuit gravement aux droits à la confidentialité des utilisateurs au Royaume-Uni et dans le monde».
Le Washington Post a rapporté la semaine dernière que le UK Home Office avait publié une ordonnance secrète en janvier 2025 pour forcer Apple à fournir aux autorités de sécurité un accès large aux données utilisateur cryptées stockées dans le cloud de données d’Apple. En utilisant la loi sur les pouvoirs d’enquête de 2016, le gouvernement britannique a ordonné à Apple de créer une porte arrière à tous les contenus stockés à l’aide de la protection avancée de données (ADP) du cryptage de bout en bout d’Apple, une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de s’assurer qu’ils seuls – et non Même Apple – peut débloquer des données stockées sur son nuage. Cet ordre aurait «besoin de capacité générale pour afficher des matériaux entièrement chiffrés» pour les utilisateurs d’Apple dans le monde entier. La loi en fait également une infraction pénale de reconnaître, de commenter ou de révéler que le gouvernement a fait une telle demande.
Amnesty International and Human Rights Watch a toujours publié des rapports sur les risques de la masse et de la surveillance ciblée par les gouvernements du monde entier. L’augmentation des communications numériques a réduit les obstacles à la surveillance de l’État, et les organisations des droits de l’homme sont préoccupées par le fait que l’ordre du Home Office mettrait les droits à la confidentialité des utilisateurs, en particulier ceux des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des militants LGBT.
Joshua Franco, conseiller principal en recherche chez Amnesty Tech, a déclaré: «Le fort cryptage est l’une des rares protections que nous avons contre de telles attaques, et les États devraient encourager les entreprises à fournir des protections plus importantes de nos données et de nos droits, sans chercher des portes qui laissera les gens dans le monde en danger. »
À l’international, le Royaume-Uni est signataire des traités reconnaissant l’importance des droits à la vie privée. Le droit à la vie privée, consacré à l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de l’article 17 de l’Alliance internationale sur les droits civils et politiques (PICPR), englobe le droit d’être exempt d’ingérence illégale ou arbitraire avec sa vie privée, sa famille, sa maison ou la correspondance, ainsi que le droit de jouir de la protection de la loi contre ces interférences ou attaques. Au niveau national, le Royaume-Uni du RGPD et la loi sur la protection des données 2018 régissent la façon dont les entreprises, les gouvernements et les organisations collectent, stockent et utilisent des données personnelles. Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a précédemment appelé les États à garantir que toute interférence dans le droit à la vie privée, y compris les restrictions à l’accès et à l’utilisation de la technologie de chiffrement, est conforme au droit international des droits de l’homme.
Deux législateurs américains ont condamné la demande d’accès par le gouvernement britannique. Le bureau à domicile britannique et Apple ont refusé de commenter cette question.