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    Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme appelle à davantage d’actions pour lutter contre la « criminalité insensée » en Haïti

    La lutte contre l’insécurité dans ce pays des Caraïbes doit être la priorité absolue, indique le rapport, exhortant les autorités et la communauté internationale à faire davantage pour protéger la population et prévenir de nouvelles souffrances.

    Plus aucune vie ne devrait être perdue à cause de cette criminalité insensée», dit Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

    Abus, viol et intimidation

    Haïti est en proie à la violence et à l’insécurité aux mains de gangs armés, dans un contexte de défis politiques, socio-économiques et humanitaires persistants.

    La situation s’est aggravée en mars, lorsque des gangs ont lancé des attaques coordonnées contre des sites clés du gouvernement, notamment plusieurs commissariats de police et deux des principales prisons de la capitale, Port-au-Prince.

    Le rapportqui couvre les six premiers mois de l’année, détaille des schémas extrêmement graves de violations et d’abus des droits humains qui ont lieu dans la capitale et dans le département de l’Artibonite, la plus grande région agricole du pays.

    La violence des gangs s’est également étendue à la partie sud du département de l’Ouest, qui jusqu’à récemment était largement épargnée.

    Le nombre de victimes de violences sexuelles, notamment de viols, a également augmenté au cours de la période considérée. Le rapport notait que «les gangs ont continué à recourir à la violence sexuelle pour punir, semer la peur et asservir les populations.».

    Enfants recrutés, agriculteurs extorqués

    Entre-temps, au moins 860 personnes ont été tuées et 393 blessées lors d’opérations et de patrouilles de police dans la capitale, dont au moins 36 enfants, dans ce qui pourrait constituer un recours inutile et disproportionné à la force. Les gangs ont également recruté un grand nombre d’enfants dans leurs rangs.

    Les troubles croissants dans le département de l’Artibonite ont encore plus mis en péril la production alimentaire, à un moment où environ 1,6 million d’Haïtiens sont confrontés à une sécurité alimentaire d’urgence.

    Le rapport indique que les gangs « ont extorqué des agriculteurs qui cultivaient leurs terres et sont souvent descendus dans les champs, armés de fusils et de machettes, pour voler leurs récoltes et leur bétail ».

    Les attaques « ont contraint les agriculteurs à abandonner plus de 3 000 hectares de terres et à s’installer dans des zones moins fertiles mais plus sûres, ce qui a contribué à la crise alimentaire ».

    Écoutez notre entretien avec William O’Neill, l’expert désigné par l’ONU sur les questions de droits de l’homme en Haïti, qui a récemment terminé une mission de 12 jours dans le pays.

    Soutenir la mission multinationale

    Le chef des droits de l’ONU a salué les « récentes mesures positives » en Haïti, telles que la création d’un Conseil présidentiel de transition, le nouveau gouvernement de transition et le déploiement des premiers contingents de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), dirigée par le Kenya.

    L’ONU Conseil de sécurité autorisé le MSS en octobre 2023 pour soutenir la police haïtienne assiégée. Quelque 430 personnes ont été déployées à ce jour.

    «Il est cependant clair que la Mission a besoin d’équipements et de personnel adéquats et suffisants pour lutter efficacement contre les bandes criminelles et durablement et empêcher qu’elles ne se propagent davantage et ne causent des ravages dans la vie des gens », a déclaré M. Türk.

    HCDH aide le MSS à établir et à mettre en œuvre un mécanisme de conformité pour garantir que son cadre opérationnel et ses pratiques sont alignés sur les normes internationales en matière de droits de l’homme et que toute violation potentielle est efficacement traitée, conformément aux Résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité.

    Une famille déplacée par la violence vit dans une école partiellement construite à Port-au-Prince, en Haïti.

    Renforcer les institutions de l’État

    M. Türk a exhorté les autorités haïtiennes à prendre des mesures énergiques pour renforcer la police nationale, le système judiciaire et les autres institutions étatiques paralysées par une corruption endémique, si l’on veut restaurer l’État de droit et demander des comptes aux responsables des violations et des abus.

    Ils doivent également protéger les enfants des gangs et intensifier leurs efforts pour lutter contre la violence sexiste et sexuelle et pour protéger les personnes déplacées à l’intérieur du pays.

    Le Haut-Commissaire a également exhorté la communauté internationale à mettre en œuvre l’embargo ciblé sur les armes, l’interdiction de voyager et le gel des avoirs imposés par le Conseil de sécurité de l’ONU, afin de freiner la violence des gangs.

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