ANALYSE DES ARGUMENTS
Par Ronald Mann
est le 14 janvier 2025
à 19h57
Le tribunal a entendu mardi Waetzig contre Halliburton Energy Services. (Anthony Quintano via Flickr)
L’argumentation de mardi dans l’affaire Waetzig c. Halliburton Energy Services a été brève et détendue. La question en litige dans cette affaire est la norme permettant à un demandeur de rouvrir un dossier qu’il avait volontairement rejeté quelques années plus tôt, et les juges ne semblent pas trouver la question litigieuse.
Vincent Levy représentait Gary Waetzig, l’ancien employé d’Halliburton qui tente de renouveler son procès pour discrimination fondée sur l’âge contre la société énergétique. Près de la moitié de sa présentation a été consacrée à une longue séquence de questions du juge en chef John Roberts, destinées à amener Levy à admettre que la seule raison pour laquelle il souhaite utiliser la règle fédérale de procédure civile 60 (b) pour rouvrir le litige qu’il avait précédemment rejeté C’est parce que le délai de prescription empêcherait Waetzig d’intenter une nouvelle action maintenant. Il a fallu à Roberts 10 questions distinctes pour obtenir cet aveu !
Le principal débat de fond dans lequel les juges se sont engagés était de savoir si le rejet volontaire de l’affaire initiale était le type de procédure « finale » à laquelle la règle 60(b) s’appliquerait. Levy a fait valoir que l’ordonnance était définitive, affirmant que la limitation aux décisions « finales » visait à exclure les décisions en cours d’instance dans une affaire « ouverte et en attente ».
Les juges Neil Gorsuch et Ketanji Brown Jackson ont posé plusieurs questions sur ce point, semblant le prendre au sérieux. Jackson a demandé directement à Matthew McGill, représentant Halliburton, s’il pouvait aborder le récit de Levy sur ce sujet. McGill, comme on pouvait s’y attendre, a lu l’histoire différemment, mais les juges l’ont si peu pressé qu’il est difficile de dire dans quelle mesure ils ont accepté ce qu’il avait à dire.
La chose la plus importante que j’ai retirée de cette dispute est que les juges semblent très motivés pour trancher la question posée. Le mémoire de McGill soutenait qu’un problème de compétence (fondé sur la décision du tribunal dans l’affaire Badgerow c. Walters) justifiait séparément le rejet de la cause de Waetzig. Cet argument est probablement fort, puisque la juge Elena Kagan (l’auteur de Badgerow) a commenté à Levy qu’à son avis, il « ha[s] une querelle difficile à régler sur la question de Badgerow », mais elle semblait tout aussi déterminée à ignorer ce problème dans cette affaire. Lors d’une conversation avec McGill, Kagan a plaisanté en disant qu’elle « aime[s] Badgerow ainsi que la personne suivante », mais que « ce n’est tout simplement pas le moment d’en parler maintenant », car « ce n’est pas ce que nous avons devant nous ».
La discussion a été assez courte (à peine 50 minutes) et la plupart des juges n’ont rien dit de substantiel. Il est donc assez difficile de prédire comment ils vont trancher dans ce cas-là. Je ne pense cependant pas qu’ils trouveront cela compliqué. Je pense que nous aurons une réponse avant la fin avril.