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    Un expert de l’ONU affirme que les violations des droits de l’homme font rage au Soudan

    L’expert indépendant a décrit ce qui se passe sur le terrain alors que la violence et les déplacements continuent de se propager à travers le pays après le déclenchement des affrontements entre l’armée nationale et les milices de RSF en avril 2023.

    Sur 45 millions de personnes, plus de sept millions ont été déplacées, certaines cherchant refuge dans les pays voisins, et la moitié de la population totale a besoin d’une aide humanitaire, selon l’agence humanitaire des Nations Unies. OCHA.

    Plus de 13 000 personnes ont été tuées et 26 000 autres blessées depuis le début du conflit, selon l’agence onusienne. dernier rapport de situation publié dimanche.

    Décrivant une série de violations sinistres et continues des droits humains fondamentaux, M. Noucier a déclaré Actualités de l’ONU Abdelmonem Makki pourquoi il est appelant à un cessez-le-feu immédiat et pourquoi l’impunité doit cesser pour les auteurs de ces actes.

    L’interview a été éditée pour des raisons de longueur et de clarté.

    Des personnes déplacées arrivent au Soudan du Sud en provenance du Soudan par le poste frontière de Joda.

    ONU Info : Le conflit armé brutal au Soudan est entré dans son dixième mois, et vous avez publié une déclaration à cette occasion, déplorant la sombre situation des droits de l’homme dans le pays et exhortant les dirigeants des deux parties au conflit à mettre un terme immédiat à ce conflit. violence. Pouvez-vous développer?

    Radhouane Nouicer : Nous sommes témoins de toutes sortes de violations des droits fondamentaux au Soudan : exécutions extrajudiciaires, bombardements aveugles de lieux privés et publics, détentions illégales, notamment de militants des droits de l’homme et de représentants d’ONG, tortures, passages à tabac, pillages de propriétés privées et publiques, charniers. Le plus alarmant est que nous avons vu et documenté un certain nombre de la violence sexiste cas, notamment de violence sexuelle contre les femmes et les filles.

    Sur les aspects économiques et sociaux, l’économie s’est immédiatement effondrée. Vous savez peut-être que 46 pour cent des Soudanais sont aujourd’hui au chômage et que la monnaie soudanaise a connu une inflation de 250 pour cent au cours des derniers mois.

    Le le système judiciaire a été décimé. Il y a 19 millions d’enfants soudanais qui ne sont pas scolarisés, sans parler des déplacements massifs internes et externes. Plus de 7,6 millions de Soudanais ont été forcés de quitter leurs foyers et leurs lieux d’origine ; 1,6 million d’entre eux ont trouvé refuge dans les pays voisins.

    Même l’aide humanitaire est difficile à fournir en raison de l’insécurité et de nombreux autres obstacles bureaucratiques. En outre, dans de nombreuses situations, le conflit a pris un virage à gauche parce que certaines minorités ou certaines communautés ont été spécifiquement ciblées par d’autres groupes, ce qui a nourri des discours de haine dans de nombreux domaines du pays. Trop c’est trop.

    ONU Info : Vous avez appelé à garantir que toutes les violations et abus du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire fassent l’objet d’enquêtes rapides et approfondies et que les responsables soient tenus pour responsables. Quelle est l’efficacité de ces appels à la lumière des violations continues depuis le début de cette guerre ?

    Radhouane Nouicer: À mon avis, l’impunité depuis des décennies au Soudan est à l’origine de tous les abus à laquelle nous assistons aujourd’hui, malgré les nombreuses déclarations des parties combattantes, établissant des mécanismes et des comités pour examiner ces violations – ou violations présumées – et traduire les auteurs de ces violations en justice.

    Nous n’avons eu aucun résultat sur ces enquêtes. Je pense que la priorité au Soudan est de mettre fin à cette impunité et de traduire les personnes qui ont commis des crimes devant la justice, devant la justice nationale et, à défaut, devant la justice internationale.

    Des enfants et des familles fuient à pied Wad Madani, dans l’État d’Al Jazirah, au Soudan, à la suite des affrontements de décembre. (déposer)

    ONU Info : Vous avez visité le Soudan lorsque vous avez pris pour la première fois vos fonctions d’expert de l’ONU sur les droits de l’homme au Soudan. Êtes-vous toujours en contact avec les partis ?

    Radhouane Nouicer : Vous savez certainement que la plupart du personnel international de l’ONU et même des organisations non gouvernementales (ONG) internationales ont quitté le Soudan ou ont été évacuées en raison de l’insécurité.

    Mais nous avons toujours un bureau à Port-Soudan. Nous avons nos collègues soudanais qui sont toujours à l’intérieur du pays, même si certains d’entre eux ont été contraints, comme des millions d’autres, de quitter leur lieu d’origine.

    Mais il existe un rapport sur ce dont ils ont été témoins et des informations recueillies sur les violations des droits de l’homme. Nous organisons une réunion hebdomadaire avec des ONG soudanaises basées au Soudan ainsi que dans les pays voisins.

    Personnellement, je continue de communiquer avec les ambassadeurs soudanais, tant à Genève qu’à New York.

    Chaque fois que l’occasion se présente, nous continuons à poser des questions et à recueillir des informations. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) a ses règles en matière de documentation, de collecte d’informations et de garantie de l’exactitude des informations, car nous n’accusons aucun État ou gouvernement de violation si nous ne disposons pas d’un document solide ou d’une information solide sur ce fait.

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