Une mission indépendante de l’ONU a exhorté jeudi les autorités vénézuéliennes à respecter les droits de tous les Vénézuéliens à la vie, à la liberté et à la sécurité personnelle. La mission a également exigé la libération de toutes les personnes arbitrairement détenues avant l’investiture du président Nicolas Maduro le 10 janvier.
La Mission internationale indépendante d’enquête sur la République bolivarienne du Venezuela a constaté que Les autorités vénézuéliennes ont arrêté au moins 56 militants de l’opposition politique, 10 journalistes et un défenseur des droits humains entre août et décembre 2024. La mission a noté que les autorités continuent de détenir arbitrairement de nouvelles personnes. En documentant les « traitements inhumains, cruels et dégradants » dans les prisons, tLa mission d’enquête a souligné le devoir du Venezuela d’accorder une protection spéciale aux détenus âgés ou ayant des problèmes de santé. La mission a également noté le devoir de l’État de prendre sérieusement en compte l’intérêt supérieur des enfants qui font encore l’objet de poursuites judiciaires.
Patricia Tappatá, l’une des expertes de la mission, a déclaré que la persécution des individus perçus comme des opposants au gouvernement est utilisée comme une forme « d’attaque systématique contre la liberté de ceux qui pensent différemment ». Bien que les autorités aient libéré certains détenus, dont des enfants, il a été signalé que ceux-ci restent soumis à des mesures de précaution et risquent toujours d’être accusés de terrorisme ou de trahison.
Président de mission Marta Valiñas a dit :
Nous appelons vivement les autorités à garantir que les droits de manifestation pacifique et de liberté d’expression soient exercés sans crainte de représailles. Nous rappelons aux forces de sécurité chargées du maintien de l’ordre public qu’elles doivent adhérer aux normes internationales les plus strictes en matière de recours à la force. Toute violation des droits doit faire l’objet d’une enquête rapide, approfondie et impartiale et être poursuivie par des tribunaux indépendants, dans le plein respect d’une procédure régulière.
Les rapports faisant état d’une violente répression des manifestations ont commencé après l’annonce de la victoire du président Maduro, Maudro ayant obtenu 51 pour cent des voix, contre 44 pour cent pour Edmundo González Urrutia. Selon le dernier rapport de la mission au Conseil des droits de l’homme d’octobre 2024, plusieurs hauts responsables du gouvernement, dont le président Maduro, ont publié des déclarations menaçantes, annonçant par exemple la peine maximale à l’encontre des manifestants et avertissant que « cette fois, il n’y aurait pas de pardon ». Dans le cadre de son mandat, la mission d’enquête observera de près les événements avant et après l’investiture présidentielle du 10 janvier.