Le 4 avril 2025, le Parlement de Bruxelles a adopté une proposition de réglementation régissant l’entrée en vigueur des articles 8 à 13 du règlement du 28 octobre 2021 établissant une commission conjointe de la tension et luttant contre les loyers abusifs.
Ces articles entreront en vigueur le 1er mai 2025 (sous réserve de publication dans la revue officielle belge) et permettent une action pour l’ajustement des loyers qui peuvent être considérés comme abusifs.
L’article 8 du règlement prévoit que les propriétaires sont interdits de facturer un loyer excessif (tel que défini dans le règlement). Si cette exigence n’est pas satisfaite, les locataires (ou leurs représentants légaux) peuvent demander un ajustement de loyer.
Selon cette nouvelle mesure, le loyer est considéré comme abusif s’il dépasse le loyer de référence, c’est-à-dire le prix moyen du marché des propriétés locatives comparables, de 20% ou plus, ou si la propriété locative a des défauts importants (même s’il est conforme au tableau indicatif des prix de location).
En ce qui concerne la demande d’ajustement des loyers, l’une ou l’autre des parties peut demander l’opinion de la Commission conjointe de la cotisation sur l’adéquation du loyer. La Commission émet son avis dans les deux mois et peut proposer une conciliation pour conclure un accord entre les parties pour aider les parties à conclure un accord.
Les locataires sont également en mesure de postuler directement au juge pour cet ajustement. Le juge peut demander l’avis de la Commission et fondera sa décision sur le tableau indicatif des prix de la location.
Cependant, le locataire ne peut déposer une demande d’ajustement en raison d’un loyer injuste après une période de trois mois de l’entrée en vigueur du bail à long terme. Cette période est réduite à deux mois pour des baux à court terme avec une durée de plus d’un an. Si le propriétaire a déjà été contraint d’ajuster un loyer injuste pour la même propriété louée, le locataire peut, à tout moment, demander un autre ajustement par la Commission ou les tribunaux s’ils considèrent que le loyer est toujours à croire que le loyer reste abusif.
Pour plus d’informations sur ce sujet, veuillez contacter Carole de Ruyt.