MILAN – Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré qu’il prévoyait d’assister au défilé militaire du Jour de la victoire de la Russie à Moscou le mois prochain malgré des avertissements des responsables de l’Union européenne selon lesquels une telle visite risque de gêner les ambitions du pays de rejoindre le bloc.
Les festivités de cette année impliqueront la participation et la planification, pour la première fois, des unités militaires serbes du défilé, qui commémore la défaite de l’Allemagne nazie, a rapporté l’Associated Press.
Plus tôt ce mois-ci, le premier diplomate de l’UE Kaja Kallas a appelé les gouvernements européens à ne pas y assister, car cela montrerait efficacement le soutien du Kremlin et de l’invasion russe de l’Ukraine.
Kallas a réaffirmé sa position cette semaine, disant aux journalistes que «toute participation aux défilés ou célébrations du 9 mai à Moscou ne sera pas prise à la légère du côté européen, étant donné que la Russie mène une guerre à grande échelle en Europe.»
Le gouvernement ukrainien a invité les dirigeants européens à Kyiv le même jour.
Le Premier ministre slovaquien, Robert Fico, a précédemment déclaré qu’il rejoindrait Vucic pour se rendre à Moscou.
Au cours des années précédentes, plusieurs pays ont envoyé des délégations au défilé, notamment des dirigeants d’Azerbaïdjan, du Bélarus, du Tadjikistan, du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Turkménistan, du Laos et de Cuba.
Le soutien de l’Ouest à la défense de l’Ukraine a connu un changement dramatique depuis l’inauguration du président américain Donald Trump.
Trump a pris le parti de Poutine en expliquant la cause de la guerre, et son gouvernement désactive le coup d’aide militaire qui a envoyé des dizaines de milliards de dollars d’équipement à Kiev.
Tout en restant en dehors de l’OTAN et en poursuivant une politique de neutralité militaire, la Serbie a exprimé son intérêt à rejoindre l’Union européenne.
L’année dernière, le gouvernement a été considéré comme se rapprochant de l’Europe, du moins en matière d’équipement militaire, lorsque les responsables se sont engagés à acheter 12 avions de chasse Rafale de l’aviation France Dassault
Le contrat pour neuf rafales à plaies monocoles et trois deux places aurait été de 2,7 milliards d’euros (3 milliards de dollars).
Elisabeth Gosselin-Malo est correspondante en Europe pour la défense. Elle couvre un large éventail de sujets liés à l’approvisionnement militaire et à la sécurité internationale, et se spécialise dans les rapports sur le secteur de l’aviation. Elle est basée à Milan, en Italie.