« Le cauchemar à Gaza est bien plus qu’une crise humanitaire. C’est une crise de l’humanité”, a-t-il déclaré. dits’adressant aux journalistes au siège de l’ONU à New York.
Il a également exprimé sa grave préoccupation face à la montée de la violence et à l’expansion du conflit entre les forces israéliennes et les militants du Hamas, déclarant que « la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, est à un point d’ébullition ».
« Un cimetière pour les enfants »
M. Guterres a souligné que « la catastrophe qui se déroule à Gaza rend la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe », soulignant que la protection des civils est primordiale.
“Gaza est en train de devenir un cimetière pour les enfants. Des centaines de filles et de garçons seraient tués ou blessés chaque jour », a-t-il déclaré.
« Il semblerait que plus de journalistes aient été tués sur une période de quatre semaines que dans n’importe quel autre conflit depuis au moins trois décennies. Plus de travailleurs humanitaires des Nations Unies ont été tués qu’au cours de toute période comparable de l’histoire de notre organisation.
« Océan de besoin »
L’appel humanitaire – lancé par l’ONU et ses partenaires – viendra en aide à l’ensemble de la population de la bande de Gaza et à un demi-million de Palestiniens de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
M. Guterres a déclaré que même si une partie de l’aide parvient à Gaza via le passage de Rafah depuis l’Égypte, ce « filet d’aide ne répond pas à l’océan des besoins ».
Au cours des deux dernières semaines, 400 camions ont fait le voyage, contre 500 par jour avant le conflit, et les livraisons d’aide n’incluaient pas le carburant dont on avait désespérément besoin.
“Sans carburant, les nouveau-nés dans les incubateurs et les patients sous assistance respiratoire mourront», a-t-il prévenu. « L’eau ne peut pas
être pompé ou purifié. Les eaux usées pourraient bientôt commencer à jaillir dans les rues, propageant ainsi davantage de maladies. Les camions chargés de secours essentiels seront bloqués.
Cessez-le-feu humanitaire maintenant
Le Secrétaire général a déclaré que la voie à suivre était claire, réitérant son appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à toutes les parties au respect du droit international humanitaire.
Il a réitéré ses appels à la libération inconditionnelle de tous les otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza et à la protection des civils, des hôpitaux, des installations des Nations Unies, des abris et des écoles.
« Plus de nourriture, plus d’eau, plus de médicaments et bien sûr du carburant – entrant à Gaza en toute sécurité, rapidement et à l’échelle nécessaire. Maintenant. Accès sans entrave pour livrer des fournitures à toutes les personnes dans le besoin à Gaza. Maintenant. Et la fin de l’utilisation de civils comme boucliers humains. Maintenant », a-t-il déclaré.
Le conflit s’étend, la haine monte
Abordant les impacts plus larges du conflit, M. Guterres a souligné la « spirale d’escalade du Liban et de la Syrie à l’Irak et au Yémen ». Appelant à la fin, il a dit “La tête froide et les efforts diplomatiques doivent prévaloir.”
Les discours haineux et les actions provocatrices doivent également cesser, a-t-il poursuivi. M. Guterres s’est dit profondément troublé par la montée de l’antisémitisme et du sectarisme anti-musulman, soulignant que les communautés juive et musulmane dans de nombreuses régions du monde sont en état d’alerte, craignant pour leur sécurité personnelle.
Avec des émotions à leur paroxysme et des tensions élevées, « nous devons trouver un moyen de conserver notre humanité commune », a-t-il déclaré.
« Je pense aux civils de Gaza – en grande majorité des femmes et des enfants – terrifiés par les bombardements incessants », a-t-il déclaré.
« Je pense à tous ceux qui ont été torturés et tués en Israël il y a près d’un mois et aux otages – enlevés à leur domicile, à leur famille, à leurs amis alors qu’ils vivaient simplement leur vie. »
Le personnel de l’UNRWA en deuil
Le Secrétaire général s’est également joint à la famille des Nations Unies pour pleurer 89 membres du personnel de son agence qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, UNRWAqui ont été tués à Gaza.
Beaucoup de ces collègues – parmi lesquels des enseignants, des directeurs d’école, des médecins, des ingénieurs, des gardiens et du personnel de soutien – ont été tués avec les membres de leurs familles.
Parmi eux se trouvait une jeune femme appelée Mai, qui « n’a pas laissé sa dystrophie musculaire ou son fauteuil roulant limiter ses rêves », devenant une excellente étudiante et finissant par travailler dans les technologies de l’information pour l’UNRWA.
En conclusion de son discours, M. Guterres a appelé à une action internationale dès maintenant pour « sortir de cette impasse brutale, horrible et angoissante de destruction », notamment pour aider à ouvrir la voie à la paix et à une solution à deux États pour les Israéliens et les Palestiniens.
