Le New York Times a rapporté lundi que les États-Unis se retirent du Centre international pour la poursuite du crime d’agression contre l’Ukraine (ICPA).
«Les autorités américaines m’ont informé qu’elles concluront leur implication dans la CIPA fin mars», a déclaré Michael Schmid, président de l’Agence de l’Union européenne pour la coopération en justice pénale (Eurojust) au New York Times.
L’organisation a été créée par Eurojust pour aider l’Ukraine à poursuivre les parties responsables de l’orchestration du crime d ‘«agression» contre l’Ukraine. En particulier, ils ont cherché à faciliter le partage d’informations entre les organisations internationales de droit pénal pour permettre une stratégie commune pour l’enquête et les poursuites. Le groupe est également chargé de documenter les crimes et de préserver des preuves cruciales.
L’administration Biden a précédemment collaboré avec l’organisation en fournissant un soutien monétaire et en nommant des procureurs américains pour aider aux objectifs de l’ICPA.
Les récentes réductions de financement interviennent après que l’administration Trump a changé de cours dans la politique étrangère américaine sur l’Ukraine, le président Trump insistant pour négocier un accord de paix bilatéral, indépendamment des souhaits du gouvernement ukrainien.
Simultanément, l’administration Trump et l’Ukraine ont récemment eu des relations aigres, les États-Unis refusant de co-sponsor une résolution réaffirmant un engagement envers «la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationales reconnue». Les États-Unis ont déposé une résolution intitulée «Le chemin vers la paix», insistant pour décrire l’invasion comme un «conflit» à la place.
L’Assemblée générale des Nations Unies a condamné à plusieurs reprises «l’agression russe» dans l’invasion de l’Ukraine, citant des violations de la charte des Nations Unies, des crimes de guerre et diverses autres violations des obligations internationales pour les pays en guerre. La force directe contre un autre État est interdite en vertu de l’article 2, paragraphe 4, de la Charte des Nations Unies, indiquant que «tous les membres s’abstiennent dans leurs relations internationales de la menace ou du recours à la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, ou de toute autre manière incompatible avec l’objectif des Nations Unies.» La résolution 3314 de l’Assemblée générale des Nations Unies définit également spécifiquement l’agression comme «l’utilisation de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État».
De même, Amnesty International a exhorté les États-Unis à assurer un véritable accord de négociation et de paix, en priorisant la justice aux victimes de crimes internationaux.