Le comité des ministres du Conseil d’Europe a rendu mardi un ensemble de décisions que les autorités russes puissent suivre concernant la situation en Crimée.
Le comité des ministres a rendu une décision après des réunions entre les 4 et 6 mars 2025. Lors des réunions, le comité des ministres a exhorté les autorités russes à restaurer le droit ukrainien en Crimée. Une autre mesure a exhorté la Russie à «libérer immédiatement, et à assurer le retour en toute sécurité à la compétence des autorités ukrainiennes, de tous les prisonniers politiques ukrainiens […] ainsi que tous les soldats ukrainiens détenus illégalement, les Ukrainiens ethniques, les tatars de Crimée et les journalistes ». De plus, ces prisonniers ont accès à des conseils juridiques, à un traitement médical et à la communication avec leurs proches. Le comité des ministres dénonce en outre l’utilisation russe de la torture et le mauvais traitement des détenus.
La décision pousse les autorités russes à coopérer avec les organismes internationaux sur le suivi de la situation des droits de l’homme en Crimée. Les États membres du Conseil de l’Europe sont priés d’adopter toutes les mesures possibles pour assurer l’exécution du présent jugement.
Le Comité des réunions des ministres a demandé la supervision de l’exécution de la Cour européenne des droits de l’homme (ECTH) 2024 Jugement en Ukraine c. Russie (re Crimée). L’affaire a été portée en vertu de l’article 33 de la Convention européenne sur les droits de l’homme (CECH) qui autorise les cas interétatiques. L’ECTH a conclu que la Russie avait commis plusieurs violations depuis l’occupation de la Crimée en 2014. La Cour a détenu à l’unanimité plusieurs violations des articles 2, 3, 5, 6, 8, 9, 10, 11, les articles 1 et 2 du protocole n ° 1 et de l’article 2 du protocole n ° 4 commis par les autorités russes. Malgré le retrait de la Russie du Conseil de l’Europe en 2022, le Comité des ministres a tenu la Russie «reste lié par des obligations en vertu de la Convention, notamment pour mettre en œuvre des jugements de la Cour européenne, conformément à l’article 58 de la Convention».
Le Conseil européen, une institution de l’Union européenne (UE), a également récemment adopté de nouvelles mesures défensives à l’appui de l’Ukraine. António Costa, président du Conseil européen, a signalé au Parlement européen d’autres mesures à adopter par l’UE pour répondre aux besoins militaires et défensifs ukrainiens. Entre-temps, en février 2025, le Conseil de l’UE et du Royaume-Uni ont introduit de nouveaux paquets de sanctions contre la Russie. Les organisations de défense des droits ont également dénoncé les actes russes concernant le mauvais traitement des détenus et des journalistes emprisonnés.