Une étude explore l’électroacupuncture et l’impact potentiel de la médecine des plantes sur la maladie et la santé intestinale.
Les chercheurs ont étudié le lien potentiel entre la santé intestinale et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie débilitante qui a un impact sur les cellules nerveuses dans le cerveau et la moelle épinière. Le lien entre le microbiome intestinal, qui fait référence aux milliers de bactéries et de micro-organismes vivant dans le système digestif, et la progression de diverses maladies a attiré l’attention ces dernières années. Certaines études ont suggéré que ces micro-organismes pourraient jouer un rôle dans les maladies au-delà du système digestif. En conséquence, les chercheurs ont commencé à explorer si le microbiome intestinal et le complément avec des plantes à base de plantes pourraient influencer la progression de la SLA, une maladie qui n’a actuellement aucun remède.
Avec cette hypothèse à l’esprit, une petite étude a été menée pour examiner si une combinaison d’électroacupuncture et de phytothérapie chinoise pourrait influencer les bactéries intestinales et le métabolisme chez les patients atteints de SLA. L’électroacupuncture est une forme d’acupuncture où les courants électriques sont appliqués aux aiguilles d’acupuncture, et la médecine chinoise à base de plantes implique l’utilisation de remèdes à base de plantes à des fins thérapeutiques. Ces traitements font partie de la médecine traditionnelle chinoise et sont utilisés depuis des siècles, mais leurs effets sur la SLA et la santé intestinale n’ont pas été entièrement explorés.
L’étude a impliqué dix personnes diagnostiquées avec la SLA. Six d’entre eux ont reçu une combinaison d’électroacupuncture et de phytothérapie, tandis que quatre ont été placés dans un groupe témoin qui n’a pas reçu le traitement. De plus, un groupe distinct de dix individus en bonne santé a été inclus pour fournir une référence à la comparaison. Au cours de l’étude, qui a duré plusieurs mois, les patients ont subi douze séances de traitement. Les chercheurs ont prélevé des échantillons de selles auprès des participants au début de l’étude et encore après quatre semaines pour surveiller les changements dans les bactéries intestinales. Les échantillons d’urine ont également été analysés pour mesurer les changements métaboliques.
Les résultats de l’étude étaient intrigants. Dans le groupe de traitement, les chercheurs ont observé une diminution de la population d’un type spécifique de bactéries intestinales appelées Eisenbergiella. Pendant ce temps, un autre groupe de bactéries, Lachnospiraceae, semblait avoir une corrélation positive avec les capacités physiques des patients ALS. Les chercheurs ont également trouvé des différences dans la façon dont le corps des patients a traité certaines molécules, en particulier celles impliquées dans le métabolisme de la purine. Les purines sont des molécules qui jouent un rôle essentiel dans la production d’énergie et la synthèse de l’ADN, et leur métabolisme est important pour le fonctionnement des cellules dans tout le corps.
Que suggèrent ces résultats? Pendant des années, les scientifiques ont émis l’hypothèse que le microbiome intestinal peut être lié à un large éventail de maladies, dont beaucoup ne sont pas liées au système digestif. Cette étude fournit des preuves préliminaires que la SLA pourrait être l’une de ces maladies. Si les changements dans les bactéries intestinaux affectent effectivement la progression de la SLA, les traitements qui se concentrent sur l’équilibre du microbiome pourraient potentiellement ralentir ou atténuer les effets de la maladie. L’électroacupuncture et la phytothérapie chinoise, bien que largement utilisées dans les pratiques traditionnelles, n’ont pas été étudiées en profondeur dans le contexte de la SLA. Cette recherche, bien que petite, indique que ces traitements pourraient jouer un rôle dans la gestion de la maladie par leur influence sur la santé intestinale.
Cependant, il est important de noter que cette étude impliquait un nombre limité de participants, ce qui signifie que les résultats ne peuvent pas être généralisés à ce stade. Des recherches plus approfondies avec des échantillons plus importantes seront nécessaires pour déterminer si ces traitements sont vraiment efficaces pour gérer la SLA et s’ils peuvent être intégrés aux thérapies actuelles. Des études plus importantes aideront également à clarifier si les changements observés dans les bactéries intestinales et le métabolisme ont un impact significatif sur la progression de la SLA.
À l’heure actuelle, la SLA reste une condition dévastatrice sans remède. Toute nouvelle idée de la façon dont la maladie pourrait être gérée ou ralentie est incroyablement précieuse. Bien que l’électroacupuncture et la médecine à base de plantes puissent ne pas fournir de solution autonome à la SLA, ils pourraient faire partie d’une approche de traitement plus large. Alors que la recherche se poursuit, ces thérapies pourraient évoluer vers des traitements complémentaires largement acceptés pour la SLA, ce qui contribue à améliorer la qualité de vie de ceux qui vivent avec la maladie. Cette étude ajoute à l’ensemble des preuves explorant le lien complexe entre le cerveau, le système nerveux et la santé intestinale, offrant de l’espoir de nouvelles voies de traitement.
Sources:
Évaluation de l’effet combiné de l’électroacupuncture et de la phytothérapie chinoise sur le microbiote intestinal chez les patients SLA
Effets de l’électroacupuncture combinés à la phytothérapie chinoise sur le microbiote intestinal et la métabolomique dans la sclérose latérale amyotrophique: une étude prospective