The Estate de Sarah Jost est un suspense spéculatif bouillonnant qui suit l’historienne de l’art Camille Leray, dont la capacité secrète la place au milieu des stratagèmes dangereux des acteurs les plus puissants de l’industrie. Continuez à lire pour la critique de Doreen.
Camille Leray a travaillé dur pour devenir experte en art et commissaire-priseur spécialisée dans la sculpture française. Aujourd’hui, à la veille de ce qui devrait être son plus grand triomphe, elle est sur le point de risquer de tout perdre. Elle est récemment convaincue que Rob Burton, son patron à la maison de ventes Courtenay, est sur le point de mettre en vente un faux. Même si tout indique que Courtenay est en possession légitime de Night Swimming, une sculpture inédite de la légendaire artiste Constance Sorel, Camille est tout aussi certaine que la pièce n’a pas été réellement réalisée par Constance. Ce qui est ironique, c’est que ce sont les recherches méticuleuses de Camille qui semblent prouver l’authenticité de la provenance de la sculpture.
Rob refuse de retarder la vente sans preuves concrètes, obligeant Camille à prendre des mesures extraordinaires. Sa tentative de bloquer la vente se retourne contre lui et elle se retrouve bientôt au chômage. Le salut apparaît sous la forme de Maxime Foucault, le Français maussade dont Camille est discrètement obsédée depuis des années. Il lui propose une résidence à D’Arvor, le domaine ancestral de sa famille en Bretagne, où Constance elle-même vivait autrefois.
Camille est à la fois ravie et méfiante. Le travail s’annonce lucratif, la proximité de Maxime étant un atout supplémentaire. Le plus tentant, cependant, est sa confession selon laquelle il cache plusieurs autres sculptures de Constance. Si Camille parvient à les authentifier pour lui, cela rétablira sa réputation dans le monde de l’art.
Mais Camille a un secret :
Les beaux-arts sont bien plus que la somme de leurs parties. C’est bien plus que des catalogues raisonnés, des dates qui correspondent à l’histoire, des archives de galerie, des registres de ventes, des matériaux et des pigments, voire même des compétences. L’art prend vie dans ces éclairs de connexion humaine ; c’est un mini-portail de l’âme du spectateur vers le monde d’un artiste. Se connecter à l’art, lui permettre de vous parler profondément, est une expérience spirituelle, voire surnaturelle.
Et pour moi, c’est encore plus vrai.
Depuis toute petite, j’ai pu entrer dans le monde de l’art. Comme par magie. Quand je robinet en une œuvre, je peux visiter le monde de l’esprit de l’artiste au moment de sa création. Pendant un petit moment, je peux entrer dans leur paysage intérieur, pour moi très physique, fait de souvenirs et de sentiments qu’ils ont déversés dans cette pièce spécifique.
Alors que Camille a très peu parlé de ses capacités, de peur d’être ridiculisée dans son propre métier, Maxime a depuis longtemps une idée de ce qu’elle peut faire, en raison de leur passé commun et mouvementé. Incapable de résister à son attirance pour lui ou pour le travail de Constance, Camille accepte d’accepter le poste.
Dès le début du séjour de Camille en Bretagne, les choses sont bizarres, depuis l’identité changeante de la femme qui vient tardivement chercher Camille à la gare jusqu’aux arrangements familiaux insolites à D’Arvor même. Mais les sculptures, comme Maxime l’a promis, sont époustouflantes. Ils ressemblent certainement plus au travail de Constance qu’à Night Swimming. Mais plus Camille s’y plonge, plus elle se rend compte qu’il y a des couches de mystère à découvrir chez D’Arvor, tant dans le présent que dans un passé très lointain. La vie et la mort troublées de Constance ont longtemps intrigué et titillé les commères et les historiens. Avec ces sculptures, Camille aura peut-être enfin la clé pour découvrir la vérité sur l’artiste tourmenté et la révéler au monde :
L’émotion de cette découverte est liée aux dernières années de la vie de Sorel et au mystère qui les entoure. La reconnaissance à laquelle elle a accédé au cours de sa vie était principalement due à son association étroite avec [the more famous sculptor] Boisseau, et après leur séparation, elle semble avoir doucement glissé dans l’oubli ; son décès est constaté par un médecin privé à Rennes, en 1923, et le lieu de son enterrement n’a été identifié que il y a quelques années. À ce jour, personne ne sait comment elle est passée d’une artiste confiante et assurée vivant dans un château à un corps anonyme dans la tombe d’un pauvre.
Inspirée de la vie réelle de l’artiste légendaire Camille Claudel, l’histoire de Constance Sorel résonne, surtout après que notre héroïne Camille a enfin repris ses esprits et réalisé que toutes les femmes, y compris elle-même, méritent autonomie et authenticité. L’auteur Sarah Jost a pris soin de décrire Camille comme une femme difficile et endommagée afin de rendre sa lutte pour faire de bons choix encore plus réaliste. Sympathiser avec Camille alors qu’elle découvre comment faire la bonne chose peut parfois sembler fastidieux, mais Le DomaineLe message ultime d’acceptation de soi et de solidarité féminine est merveilleusement affirmé. Cela a également donné à ce lecteur une appréciation plus profonde de l’art, de la sculpture et de l’histoire fascinante et déchirante de Camille Claudel elle-même.
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