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    La nouvelle ère politique au Bangladesh offre une « opportunité historique » de réforme

    Volker Türk a également souligné la nécessité de rendre des comptes pour les violations des droits et les violences liées aux manifestations antigouvernementales qui ont secoué le pays ces dernières semaines, incitant la Première ministre Sheikh Hasina à démissionner et à fuir en Inde.

    Une administration intérimaire dirigée par l’économiste prix Nobel Muhammad Yunus a prêté serment le 8 août lors d’une cérémonie au palais présidentiel de la capitale, Dacca.

    Réformer, revitaliser, restaurer

    La transition à venir présente une opportunité historique de réformer et de revitaliser les institutions du paysrestaurer les libertés fondamentales et l’espace civique, et donner à tous au Bangladesh une part dans la construction de l’avenir », dit M. Türk, dont le bureau, HCDHa publié un rapport préliminaire sur les troubles.

    La responsabilité des violations et la justice pour les victimes sont essentielles pour la voie à suivre et devra être accompagné d’un processus national de guérison», a-t-il ajouté. « Une enquête approfondie, impartiale et transparente sur toutes les violations et abus des droits humains qui ont eu lieu constituera une première étape cruciale. »

    Les manifestations, qui ont débuté à la mi-juin, ont été déclenchées par le rétablissement d’un système controversé de quotas pour les emplois dans la fonction publique.

    Les manifestations se sont heurtées à la violence

    Les étudiants universitaires sont d’abord descendus dans la rue lors de manifestations pacifiques qui ont été suivies de violences et de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Des centaines de personnes auraient été tuées, dont au moins 32 enfants, et des milliers auraient été blessées.

    Selon le rapport« il existe de fortes indications, justifiant une enquête indépendante plus approfondie, selon lesquelles les forces de sécurité ont fait un usage inutile et disproportionné de la force dans leur réponse à la situation. »

    Il ajoute que d’autres violations présumées justifient également des enquêtes approfondies, impartiales et transparentes, notamment sur les exécutions extrajudiciaires, les arrestations et détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture et les mauvais traitements, ainsi que les restrictions sévères aux libertés d’expression et de réunion pacifique.

    Rétablir la loi et l’ordre

    À la suite de la démission du Gouvernement le 5 août, des cas de pillages, d’incendies criminels et d’attaques contre des membres de minorités religieuses au Bangladesh ont également été signalés, ainsi que de représailles et d’assassinats par vengeance contre des membres de l’ancien parti au pouvoir et de la police.

    Le 15 août, des foules armées de bâtons de bambou, de barres de fer et de tuyaux auraient agressé des partisans de l’ancien Premier ministre. Des journalistes auraient également été agressés et menacés, les empêchant de filmer les lieux.

    Le rapport souligne l’importance de rétablir rapidement l’ordre public et la nécessité de prendre des mesures efficaces pour prévenir de nouvelles pertes en vies humaines, de nouvelles violences et des actes de représailles.

    Formation des forces de l’ordre

    Les recommandations consistent notamment à garantir que les forces de l’ordre reçoivent des instructions claires et une formation sur le recours à la force, conformément aux normes internationales des droits de l’homme.

    © Unsplash/Mohammad Minhaz

    Dhaka, la capitale du Bangladesh.

    Les agents doivent également protéger les populations à risque, y compris les communautés minoritaires, contre toute forme de représailles ou de vengeance.

    Le chef des droits de l’ONU a salué l’initiative de diverses organisations étudiantes, chefs religieux et autres, qui forment des groupes pour protéger les minorités et les sites religieux appartenant aux communautés minoritaires.

    Demander des comptes aux auteurs

    M. Türk a appelé à ce que toutes les personnes responsables de violations des droits de l’homme, y compris celles qui ont eu recours ou ordonné un recours inutile et disproportionné à la force, soient tenues pour responsables. Les victimes doivent bénéficier de réparations et de recours efficaces, a-t-il ajouté.

    En outre, il s’est félicité de la libération de milliers de détenus et de prisonniers politiques de longue durée, dont certaines victimes de disparition forcée, et a demandé instamment la libération de toutes les personnes arbitrairement détenues.

    Le rapport sur les droits de l’homme appelle également à une approche systématique de contrôle de toute nomination et révocation dans le système judiciaire, le secteur de la sécurité et d’autres institutions.

    Mission à Dacca

    Le Haut-Commissaire a également annoncé qu’une équipe de son bureau se rendrait à Dhaka la semaine prochaine pour explorer la manière dont elle peut soutenir la transition. Les discussions porteront également sur les modalités d’une enquête sur les violations des droits de l’homme liées aux récentes violences et troubles.

    « Comme je l’ai assuré au conseiller principal du gouvernement intérimaire, le professeur Muhammad Yunus lors de notre appel téléphonique cette semaine, nous sommes solidaires du peuple du Bangladesh en ce moment et nous nous engageons à soutenir le gouvernement intérimaire pour une transition réussie qui est inclusif et fait progresser les droits de tous les habitants du Bangladesh », a-t-il déclaré.

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