Le porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU (HCDH), Liz Throssell, a déclaré que les gens ont quitté la ligne de front de la région de Kharkiv et ont été forcés de rester «sous-sols froids et sombres, sans électricité» en raison des bombardements aériens, des frappes de drones et de missiles et des bombardements d’artillerie.
Civils déplacés
Mme Throssell a signalé que de nombreuses maisons et infrastructures civiles ont été endommagées. De plus, des communautés entières ont été démolies, provoquant le déplacement de plus de 10 000 personnes.
La HRMMU a déclaré qu’environ 35 civils dans la région de Kharkiv ont été tués et 137 blessés depuis que les forces armées russes ont lancé des attaques transfrontalières le 10 mai ; plus de la moitié des personnes tuées et blessées avaient plus de 60 ans et ne pouvaient ou ne voulaient pas quitter leur domicile.
La Mission de surveillance en Ukraine a interrogé 90 civils déplacés depuis l’attaque du 10 mai et l’équipe s’est rendue dans de nombreux sites qui ont été frappés. De nombreuses personnes interrogées se souviennent de ne pas avoir pu trouver un abri et d’avoir vu leurs voisins se faire tuer ou blesser.
Aides des collectivités locales
Mme Throssell a déclaré que les autorités locales et les bénévoles prennent des risques pour aider les gens à se mettre en sécurité. Le 10 mai, deux travailleurs médicaux, deux chauffeurs d’ambulance et un responsable local ont été blessés alors qu’ils aidaient des civils à évacuer Buhaivka.
Par ailleurs, le 19 mai, les forces armées russes ont attaqué à deux reprises en 20 minutes un centre de loisirs dans le village de Cherkaska Lozova, près de la ville de Kharkiv. Après avoir visité les lieux, la HRMMU a enregistré six morts civils et des dizaines de blessés.
Attaqué
À ce jour, Kharkiv reste attaquée. Jeudi, la ville a connu plusieurs frappes de missiles qui auraient fait sept morts et 21 blessés.
Mme Throssell a déclaré : « Nous appelons une fois de plus la Fédération de Russie à respecter strictement toutes les règles du droit international relatives à la conduite des hostilités et à cesser immédiatement ses attaques contre l’Ukraine.»
Elle a poursuivi : « Au cours de la troisième année de l’attaque armée à grande échelle de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, sans fin en vue, des vies, des maisons et des avenirs continuent d’être détruits. L’impact à long terme de cette guerre en Ukraine se fera sentir pendant des générations, avec la tâche de reconstruire les communautés brisées, une entreprise déjà colossale, qui s’accroît avec chaque jour supplémentaire de violence et de destruction.
