Dans un discours d’ouverture Lors du Forum humanitaire européen 2024, Martin Griffiths a souligné la nécessité d’un changement.
« Je suis plus convaincu que jamais, non seulement en raison de ces crises, mais aussi par respect pour mes valeurs, de la nécessité d’un changement radical dans la manière dont nous fournissons l’aide. Cela doit commencer par une compréhension plus précise de ce dont les personnes en crise ont réellement besoin, et non de ce dont nous pensons qu’elles ont besoin, de ce dont elles pensent avoir besoin.,” il a dit.
Il faut faire mieux
Nous devons faire mieux, a-t-il poursuivi, alors que beaucoup se sentent ignorés.
« Nous devons apprendre à écouter », a ajouté le chef des Affaires humanitaires.
Il a également souligné la nécessité d’être plus proactif « pour aider les gens à anticiper les crises prévisibles, en réduisant l’impact et les coûts humanitaires, et en mettant en place un financement plus flexible… qui apporte un soutien là où il doit aller rapidement, y compris directement aux acteurs et groupes locaux ».
Crise de financement alarmante
M. Griffiths, qui dirige le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a également attiré l’attention sur les défis majeurs de financement auxquels sont confrontées les organisations humanitaires.
Avec des exemples frappants tels que la situation au Soudan – où 25 millions de personnes ont besoin d’aide cette année mais où seulement 4 pour cent du financement requis ont été obtenus – il a souligné l’urgence de mobiliser davantage de ressources pour répondre aux besoins croissants des populations touchées par la crise..
« Nous sommes confrontés à une crise de financement alarmante », a-t-il prévenu.
Briser les silos
M. Griffiths a également souligné l’importance cruciale de l’investissement communautaire, en particulier pour relever les défis posés par le changement climatique.
Il a souligné la nécessité d’une plus grande collaboration, coordination et intégration au sein des secteurs de l’humanitaire, du développement et du financement climatique.
Il fallait briser les silos qui font obstacle à l’action communautaire »pas dans le cadre de panels de haut niveau mais en apprenant et en écoutant ensemble les besoins de ceux que nous servons et passer entre nous les aspects auxquels nous pouvons apporter une réponse », a-t-il déclaré.
